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Le 3 octobre prochain, je vote!

Dans la foulée de la campagne électorale québécoise, le SFPQ a tenu à interroger les cinq principaux partis politiques afin de connaître leur position par rapport aux revendications des travailleuses et travailleurs de la fonction publique et parapublique.

Les questions soumises aux différents partis abordaient les enjeux liés à la sous-traitance, à l’accès aux services dans les régions, à la crise climatique et à la santé et sécurité au travail. Parmi tous les partis, seuls Québec solidaire et le Parti libéral du Québec ont répondu à notre questionnaire; nous profitons de l’occasion afin de remercier ceux-ci pour leur participation!

En revanche, nous comprenons que les partis politiques sont en campagne électorale et qu’ils sont très sollicités par divers groupes d’intérêts et syndicats. Toutefois, l’absence de réponse de trois des cinq principaux partis soulève un aspect inquiétant quant aux réflexions du champ politique à propos des conditions de travail des employé.e.s de l’État, de la qualité des services publics et de la lutte pour une société plus juste et démocratique.

Nous vous invitons à consulter les réponses que nous avons obtenues afin de vous aider dans l’exercice démocratique que vous ferez le 3 octobre prochain!

Et comme Élection Québec le dit si bien, on inverse la tendance.  Tout le monde vote 😉. 

1. GÉNÉRATION DE NOUVEAUX REVENUS ET INVESTISSEMENTS

Dans l’objectif de générer plus d’investissements dans nos services publics, que compte faire votre parti afin d’augmenter les revenus de l’État ?

QS : Québec solidaire propose de faire payer les personnes les plus fortunées et les grandes entreprises afin de financer le réinvestissement dans les services publics et la lutte aux changements climatiques. En effet, les grandes entreprises ont vu leurs taux d’imposition diminuer ces dernières années. Nous proposons donc d’aller chercher 4,6 milliards $ par une réforme fiscale générale pour les entreprises de 500 employés ou plus, mais aussi par des actions ciblées, notamment sur les redevances minières et une taxe sur le GAFAM.

Québec solidaire s’engage aussi à demander aux millionnaires de contribuer davantage à travers deux nouveaux outils fiscaux : un impôt sur les grandes fortunes et un impôt sur les grandes successions. Ces deux dernières mesures visent seulement les 5 % les plus riches du Québec et rapporteront 2,65 milliards $ à la collectivité.

PLQ : Notre parti souhaite faire une lutte plus efficace aux paradis fiscaux qui prive l’état de tout près d’un milliard de dollars annuellement, une lutte plus efficace au travail au noir qui fait perdre près de 3 G$ annuellement à l’état et finalement, nous souhaitons que les personnes plus aisées en donnent un peu plus pour faire leur part. Ainsi, nous souhaitons faire en sorte que les gens qui gagnent plus de 300 000 $ par année soient imposés de 2% supplémentaires. Globalement, l’ensemble de ses mesures pourraient ramener environ 2 G$ annuellement. Évidemment, il y aura encore du travail à faire, mais notre démarche s’avère être un premier pas dans cette direction.

2. SOUS-TRAITANCE ET EMBAUCHES

a)  Prévoyez-vous faire des embauches nettes de fonctionnaires au cours du prochain mandat ? Si oui, combien d’embauches, et selon quel échéancier ?

QS: Dans son cadre financier, Québec solidaire propose de réinvestir 230 millions annuellement d’ici 4 ans afin de rétablir l’expertise de la fonction publique. Nous avons donc l’intention d’embaucher plusieurs milliers de personnes supplémentaires afin de compenser l’austérité des dernières décennies.

PLQ : Certains secteurs d’activité dans la fonction publique nécessitent davantage de travailleurs au net, pour d’autres secteurs, les besoins sont moins criants. En ce sens, nous souhaitons faire en sorte que les secteurs ou les besoins sont très criants reçoivent toute l’attention nécessaire, et ils seront donc priorisés.

b) Seriez-vous prêt à accepter, dans le cadre du renouvellement des conventions collectives des « Fonctionnaires » et « Ouvriers » de l’État, une clause indiquant qu’à coût égal ou moindre, une activité récurrente doit être réalisée à l’interne ?

QS : Concernant les prochaines négociations, nous ne prenons pas d’engagements dans le cadre de la campagne électorale. Cependant, nous sommes le seul parti ayant prévu des sommes dans son cadre financier afin de bonifier les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs du secteur public. Nous proposons ainsi de réinvestir à terme plus de 1,4 milliard de dollars par année.

PLQ : Il est vrai que les activités qui peuvent être faites à l’interne devraient l’être, et lorsqu’il n’est pas possible de le faire, nous devrions tenter d’obtenir l’expertise nécessaire pour y arriver. Bien que la proposition soit intéressante, le manque de flexibilité dans certaines situations spécifiques pourrait faire en sorte que nous retarderions certains projets, ce qui n’avantagerait pas la population. En ce sens, il faut un certain équilibre. Lorsque l’on peut faire une activité à l’interne dans un laps de temps qui est raisonnable, nous devrions privilégier cette méthode d’attribution.

c) Êtes-vous disposé à inscrire, dans le cadre d’un projet de loi, des dispositions limitant le droit à l’État québécois d’avoir recours à la sous-traitance ?

QS : Québec solidaire n’a pas pris position à ce sujet, mais c’est une idée qui devra être étudiée afin de protéger l’accès direct aux services publics québécois.

PLQ : Cela ne fait pas partie de nos priorités.

 

3. RÉGIONAL

Que compte faire votre parti pour assurer des services publics et améliorer l’accessibilité à ceux-ci sur l’ensemble du territoire québécois ?

QS : Pour que les Québécoises et les Québécois de toutes les régions aient accès à des services similaires, Québec solidaire s’engage à réduire les inégalités de prestation en instaurant le principe de l’équité territoriale. À cette fin, nous entamerons un dialogue avec les municipalités québécoises et les autorités autochtones concernées afin de leur permettre d’offrir un seuil minimal de services publics sur l’ensemble du territoire.

PLQ: Nous partageons votre constat quant à l’inquiétude face à la diminution des services disponibles pour les citoyens vivant en région. C’est d’ailleurs pourquoi nous proposons une Charte des régions qui viendra insuffler une nouvelle vision centrée sur nos régions, rapprochant les décisions de la réalité qui est vécue dans ces régions. En appuyant les ministres régionaux avec de véritables secrétariats, ils seront mieux à même de s’assurer que la réalité régionale est bien prise en compte dans les décisions.

Tous les citoyens devraient avoir des services équivalents. Pour ce faire, on ne peut ignorer la pénurie de main-d'œuvre, il faut au contraire travailler d’arrache-pied pour en pallier les effets, ce que nous proposons par un bouquet de mesures à cet effet, ce qui permettra de maintenir des services publics de qualité partout au Québec.

 

4. CRISE CLIMATIQUE

a) Établir l’exemplarité environnementale de l’État québécois en assurant notamment une veille de la réduction des gaz à effets de serre et des déchets produits par les ministères et organismes publics ?

QS : Québec solidaire est parfaitement d’accord avec la notion d’exemplarité environnementale de l’État québécois. En plus de rendre le premier ministre responsable de la lutte aux changements climatiques, Québec solidaire propose de rendre obligatoire la publication d’un budget carbone par le gouvernement du Québec pour établir des cibles annuelles de réduction devant nous mener à la carboneutralité. Le budget carbone devra être publié en même temps que le budget du Québec. Si les cibles de réduction qu’il contient ne sont pas atteintes, le gouvernement du Québec aura une obligation légale de publier une stratégie de rattrapage, à l’instar de la Loi sur l’équilibre budgétaire. Plus encore, nous voulons rendre obligatoire l’évaluation systématique des décisions gouvernementales à la lumière de l’objectif de carboneutralité en 2050.

PLQ : Pour arriver à respecter nos cibles de réduction de GES, la fonction publique se doit d’être exemplaire, et nous proposons en ce sens un meilleur suivi du bilan carbone des ministères et organismes publics.

 

b) Imposer à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) le désinvestissement complet de l’industrie des énergies fossiles ? Si oui, selon quel échéancier ?

 QS : Nous allons nous assurer que la CDPQ s’engage à respecter sa promesse de désinvestissement de l’industrie des énergies fossiles d’ici la fin de 2022.

PLQ: Nous avons effectivement mentionné notre intention de forcer la Caisse de dépôt et placement à retirer ses investissements dans les énergies fossiles. Nous souhaitons qu’elle le fasse en 5 ans.

 

c) Adopter une politique incitative en vue de favoriser l’accès aux transports en commun pour les employées et employés de l’État dans un premier temps, et, dans un second temps, pour l’ensemble de la population québécoise ?

QS : Plus largement, Québec solidaire s’engage à réduire la tarification des transports collectifs de 50 % dans une perspective de gratuité à plus long terme en plus d’investir massivement afin d’améliorer le transport collectif ainsi que le transport interurbain.

PLQ : Nous considérons qu’il est nécessaire d’améliorer l’offre de transport en commun dans un premier temps et l’achalandage devrait augmenter naturellement. En plus de stabiliser les finances des sociétés de transports pour leur permettre à nouveau de développer le réseau, nous proposons la gratuité des transports en commun pour les étudiants et les aînés.

 

d) Augmenter significativement les effectifs dédiés à l’inspection environnementale ?

 QS : Oui, dans notre engagement de renforcer l’expertise de la fonction publique et de lutte aux changements climatiques, nous désirons accroître les effectifs dédiés à l’inspection environnementale.

PLQ : Il est évident que le nombre d’effectifs au sein du ministère de l’environnement associé aux inspections est insuffisant. Il faut former et engager davantage de personnes pour accomplir ces tâches.

 

5. LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ

 

Quelle est votre position en ce qui a trait à la hausse du salaire minimum ?

QS : Pour offrir un salaire décent à toutes les personnes à bas salaire, Québec solidaire s’engage à hausser le salaire minimum à 18 $ l’heure dès son arrivée au pouvoir pour ensuite l’augmenter de manière qu’il permette aux personnes à bas salaire de sortir de la pauvreté. Nous nous engageons également à fournir de l’aide financière aux PME et aux organismes communautaires avec les revenus additionnels que cette mesure engendrera à travers l’impôt.

PLQ : Dans le passé, le salaire minimum était établi à 50% de la médiane du salaire des québécois. C’est une mesure efficace qui empêche des chocs importants sur les employeurs. Cependant, la réalité aujourd’hui fait en sorte que cette mesure est peut-être désuète et il faut potentiellement la revoir. Nous sommes d’avis qu’il faudrait avoir une réflexion avec l’ensemble des partenaires sur la question afin d’avoir la meilleure méthode pour établir le salaire minimum, sans créer un choc trop important pour les employeurs.

 

Comment comptez-vous lutter contre l’extrême pauvreté des personnes bénéficiaires de l’aide sociale et de la solidarité sociale ?

QS : Pour permettre à toutes et tous de vivre décemment, Québec solidaire s’engage à bonifier substantiellement l’aide sociale afin qu’elle permette à l’ensemble de ses bénéficiaires de couvrir tous leurs besoins de base. Nous mettrons également en place un projet pilote en vue de créer un programme de revenu minimum garanti.

PLQ : C’est le Parti libéral du Québec qui a lancé l’idée d’un revenu de base au Québec. En ce sens, nous supportons l’idée du revenu de base pour ceux et celles qui en ont besoin et nous souhaitons que ce programme soit mis en place prochainement.  Nous favorisons une approche de décentralisation des décisions afin que celles-ci puissent tenir compte de la réalité du terrain. Ainsi donc, nous solliciterons l’avis des partenaires du milieu communautaire et des usagers du programme afin d’apporter les modifications jugées nécessaires quant aux critères d’admission au programme.

De même, plus spécifiquement sur l’enjeu d’éviter une pénalisation des prestataires causée par les revenus de leur conjointe ou conjoint, nous supportons le principe de ce que l’on appelle “le droit à l’amour”, c’est-à-dire de ne pas être pénalisé par le fait d’être en couple.

Nous sommes tout à fait conscients des défis vécus par les personnes en situation vulnérables notamment dans le présent contexte inflationniste. Nous pensons qu’il faut faire preuve d’équité en offrant l’aide à ceux et celles qui en ont le plus besoin. Nous pensons évidemment que tous méritent de couvrir leurs besoins de base.  Les personnes qui ont de contraintes sévères à l’emploi prestataires de solidarité sociale et qui ne peuvent pas du tout travailler méritent mieux, que ce soit avec le revenu de base ou autre. C’est aussi vrai pour les personnes prestataires d’aide sociale et qui ont des contraintes temporaires à l’emploi.

C’est pour cette raison que nous proposons notamment des gestes concrets comme enlever la taxe de vente du Québec sur les produits de première nécessité, geler les tarifs d’hydroélectricité, développer 50,000 logements sociaux sur les dix prochaines années et bonifier le crédit d’impôt pour solidarité.

 

Quelles sont vos orientations quant à la protection des travailleuses et travailleurs précaires ?

QS : Pour lutter contre l’insécurité économique et la précarité au travail, Québec solidaire s’engage à protéger les travailleuses et les travailleurs en interdisant le recours au lock-out et en étendant le droit de grève pour les travailleuses et les travailleurs, entre autres en abaissant les quotas de services essentiels dans le secteur public. De plus, afin de ne pas bafouer le droit de négociation collective, un gouvernement solidaire évitera d’utiliser des lois spéciales pour forcer un retour au travail en cas de conflit. Nous bannirons le recours aux agences de placement de personnel dans le réseau de la santé et réduirons au maximum leur utilisation dans les autres secteurs, tout en limitant le recours abusif au statut de travailleur autonome. En cas de licenciement, nous introduirons la notion d’indemnité obligatoire.

Pour faire respecter les droits des travailleuses et des travailleurs engagés par les plateformes numériques, Québec solidaire s’engage à leur accorder les protections légales de la Loi sur les normes du travail.

PLQ : Toute personne au Québec qui doit avoir droit à une vie digne. En ce sens, les travailleurs précaires doivent être accompagnés adéquatement si leur emploi vient à disparaitre afin qu’ils puissent participer à la hauteur de leurs ambitions. C’est la base d’une transition juste.

 

6. FÉMINISME ET INTERSECTIONNALITÉ

 

Quelles sont les politiques que votre parti compte adopter afin de réduire les inégalités entre les femmes et les hommes, notamment les inégalités économiques ?

QS :  Pour mettre fin à la discrimination salariale basée sur le genre, Québec solidaire s’engage à élargir la portée de la Loi sur l’équité salariale, et à améliorer les délais de traitement des exercices de maintien et de plaintes en cette matière. Nous nous assurerons notamment que les salaires en vigueur dans les secteurs d’emploi à prédominance féminine soient revus à la hausse pour qu’ils correspondent équitablement aux salaires en vigueur dans les secteurs d’emploi à prédominance masculine de diplomation ou expérience équivalentes. Nous soutiendrons les femmes qui veulent s’engager dans des emplois à prédominance masculine et inciterons les hommes à s’engager dans les emplois à prédominance féminine.

PLQ : L’égalité des sexes fait partie intégrante de notre ADN au parti libéral et en ce sens, nous souhaitons maintenir le cap afin que les inégalités disparaissent. Pour ce faire, il faut être à même de constater les écarts toujours existants et les analyses de types ADS+ sont définitivement un outil important pour y arriver. En ce sens, nous sommes d’avis qu’il devrait être utilisé de façon systématique dans l’ensemble des analyses et études du gouvernement.

En ce qui concerne l’octroi d'un congé payé de 10 jours pour les femmes victimes de violence conjugale, nous sommes très sensibles au caractère délicat de cette réalité et nous sommes déterminés à appuyer les personnes victimes de violence conjugale ou familiale. Le Parti libéral du Québec propose donc de faire en sorte que ces personnes puissent bénéficier d’un répit. De même, nous souscrivons, et nous nous engageons à mettre en place l’ensemble des recommandations du rapport Rebâtir la confiance.

 

S’il est porté au pouvoir, votre parti s’engage-t-il à appliquer la mesure demandée par l’Intersyndicale des femmes en la matière, soit l’instauration d’un congé payé de 10 jours pour les femmes victimes de violence conjugale ?

 QS :  Oui, Manon Massé a même marrainé la pétition du SPGQ à ce sujet.

 

Si votre parti accède au gouvernement, promet-il de systématiser l’application d’analyse différenciée (ADS+) pour l’ensemble des projets de loi et documents budgétaires ? Vous engagez-vous à élargir l’application de l’ADS+ à l’ensemble des directives ministérielles ?

QS :  Pour s’assurer que l’ensemble des lois, programmes et stratégies gouvernementaux aient un impact positif sur toutes et tous, Québec solidaire s’engage à mettre sur pied un ministère Femmes et égalité des genres et nous prendrons en compte, dès le début de notre mandat, les perspectives intersectionnelles et d’analyse basée sur le genre dans l’ensemble de nos décisions. Ce ministère offrira notamment une vision globale de ces questions, s’assurera que tous les ministères québécois appliquent une analyse intersectionnelle basée sur le genre dans le cadre de leurs activités, et permettra des suivis multisectoriels en matière d’agressions sexuelles, de violence conjugale, de pauvreté, d’accès au pouvoir et de toute autre forme de discrimination.

 

7. SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL

 

Comment votre parti s’engage-t-il à mieux prévenir et reconnaître les risques psychosociaux en milieu de travail ? En ce sens, votre parti s’engage-t-il à reconnaître les lésions psychologiques en considérant entre autres la dépression, le stress aigu et le trouble de l’adaptation comme maladies professionnelles ?

 QS :  Pour améliorer réellement la qualité de vie de la population et la conciliation famille-travail, Québec solidaire propose d’humaniser le travail en réduisant le temps de travail. Pour cela, nous réformerons la Loi sur les normes du travail pour qu’un minimum de 10 congés payés (maladie/famille) et de 12 jours fériés soit accordé à l’ensemble des personnes salariées et nous instaurerons le principe d’un jour férié par mois ainsi que l’accès à un minimum de 4 semaines de vacances par année. En concertation avec les travailleuses et les travailleurs ainsi que les organisations qui les représentent, nous instaurerons progressivement la semaine de 35 heures de travail sans perte de salaire.

Nous réformerons aussi le régime de santé et sécurité au travail afin d’assurer une meilleure prévention, d’élargir la couverture du régime et de verser des indemnisations plus justes.

PLQ : La solution passe avant tout par la prévention, et en ce sens, il y a du travail à faire, non seulement pour la prévention en milieu de travail, mais aussi pour de la formation pour la reconnaissance des signes précurseurs de problèmes psychologiques. Évidemment, il faut également avoir des professionnels en mesure de faire les suivis avec les personnes souffrant de problème psychologique afin d’améliorer la situation. Nous ne prévoyons pas à ce stade-ci inclure les problèmes psychologiques dans le cadre des maladies professionnelles, mais nous ne fermons pas la porte à une discussion à cet effet.

 

8. MODE DE SCRUTIN

Dans un contexte où la contestation des institutions démocratiques est grandissante et où la participation électorale est de plus en plus moribonde, votre parti s’engage-t-il formellement à introduire un projet de loi pour modifier le mode de scrutin dans la première année de son mandat ?

QS :  Québec solidaire propose en effet de réformer le mode de scrutin pour consolider notre système démocratique et faire en sorte qu’il reflète réellement la volonté populaire. Nous établirons un mode de scrutin proportionnel mixte compensatoire qui rendra possible l’atteinte de la parité homme-femme.

PLQ : Le Parti libéral du Québec ne propose pas de réforme du mode de scrutin.

 

9. NATIONALISATION DE SECTEURS ÉCONOMIQUES NÉVRALGIQUES

 

Votre parti est-il favorable à ces trois propositions ?

QS :  Au courant du prochain mandat, Québec solidaire s’engage à mettre sur pied Pharma-Québec ainsi qu’un régime d’assurance médicaments public et universel pour que toute la population puisse avoir accès aux médicaments dont elle a besoin. Pharma-Québec permettra de créer un centre de production local de

vaccins, de médicaments génériques et de matériel sanitaire afin de prévenir les ruptures de stock et ainsi affirmer notre indépendance dans ce secteur stratégique. Concernant Internet, la plateforme solidaire propose de créer un bureau de projet responsable d’étudier la faisabilité d’instauration de Réseau-Québec, une société d’État responsable d’offrir une infrastructure publique pour Internet. Finalement, nous n’avons pas pris de position sur la production du cannabis, mais nous sommes ouverts à discuter de cette proposition après les élections.

PLQ : Nous ne sommes pas d’avis qu’il soit nécessaire ni opportun de nationaliser les médicaments et vaccins, ni internet, ni la production de cannabis. Le rôle du gouvernement est d’établir les standards à respecter.

 

10.  DÉCLARATION UNIQUE

 

Ainsi, votre parti s’engage-t-il formellement à exiger du gouvernement fédéral le rapatriement des déclarations de revenus afin d’obtenir une déclaration de revenus unique administrée par le Québec ?

QS :   Absolument. Pour simplifier notre fiscalité, préserver notre autonomie et lutter contre l’évasion fiscale, Québec solidaire mettra en place la déclaration de revenus unique gérée par le Québec.

PLQ : Nous sommes d’avis qu’il y aurait des gains à avoir une seule déclaration de revenus pour les citoyens. Nous nous étions d’ailleurs prononcés en faveur d’une déclaration unique en mai 2018, et notre position, aujourd’hui, demeure la même.