Québec accentue volontairement la pénurie de main-d’œuvre dans la fonction publique, constate le SFPQ
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Des modifications au processus de dotation par le gouvernement Legault auront des effets néfastes sur le recrutement dans la fonction publique qui est déjà frappée par la pénurie de main-d’oeuvre, déplore le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ). Certaines dispositions modifiant la Loi sur la fonction publique fermeront définitivement des portes à des personnes talentueuses possédant l’expérience nécessaire pour se joindre à la fonction publique en plus de décourager le personnel en place. Ces nouvelles dispositions annoncées récemment par les directions des ministères et organismes entraîneront un exode vers d’autres employeurs, craint le SFPQ.
« Dorénavant, seules les personnes possédant un diplôme pourront être embauchées et gravir les échelons au gouvernement, sans aucune reconnaissance pour l’expérience de travail acquise. Le gouvernement Legault signe l’arrêt de mort de la progression de carrière. C’est pourtant l’un des derniers avantages pour attirer et maintenir la main-d’oeuvre dans la fonction publique qui n’offre plus des conditions salariales concurrentielles alors qu’il manque cruellement de bras pour donner les services à la population », explique le président général du SFPQ, Christian Daigle.
Le SFPQ, farouchement opposé à cette nouvelle politique, est intervenu auprès de l’employeur à plusieurs reprises. « Bien que nous l’ayons mis en garde des impacts négatifs sur nos membres et sur sa capacité de recrutement dans un marché de l’emploi plus volatil que jamais, le gouvernement Legault a décidé de faire à sa tête et d’aller de l’avant. Il récoltera, dans les prochaines années, les fruits d’un manque de vision, et ce sont malheureusement les services à la population qui en feront les frais. Cette politique dissimule peut-être une volonté de la CAQ de confier davantage au secteur privé les services de l’État, tout en augmentant les coûts de ces services pour les citoyens », questionne Patrick Audy, vice-président au SFPQ.