Consultations particulières et auditions publiques sur la vaccination obligatoire contre la COVID-19 - Le SFPQ demande à être entendu
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) demande à être entendu lors des consultations particulières et auditions publiques sur la vaccination obligatoire contre la COVID-19 du personnel soignant du réseau de la santé et d'autres catégories d’emplois. La demande du SFPQ, syndicat qui représente plus de 40 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic du Québec, est demeurée lettre morte auprès de la commission chargée d’entendre les groupes visés par la vaccination obligatoire.
« Nous saluons la volonté de tenir un exercice démocratique permettant d’échanger avec les parlementaires sur un enjeu de société aussi important que la vaccination obligatoire. Mais il est inconcevable que les représentants syndicaux du personnel visé par le débat dans le réseau de la fonction publique soient absents lors des discussions touchant à la fois la santé et la sécurité, mais aussi le droit du travail. Nous demandons que soit entendue la voix des travailleuses et travailleurs que nous représentons et qui constituent la grande majorité du personnel de la fonction publique dans les ministères et organismes gouvernementaux », réclame
Christian Daigle, président général du SFPQ.
Bien que le SFPQ reconnaisse les bienfaits de la vaccination et l'importance d'atteindre une couverture vaccinale adéquate dans les milieux de travail, il souhaiterait que les discussions sur la vaccination obligatoire se fondent sur les avis des experts en santé publique. « Le SFPQ veut faire partie de la solution, mais pourquoi songer à obliger le personnel de la fonction publique à se faire vacciner alors que des emplois similaires, présentant les mêmes risques de contamination, existent dans le secteur privé et le secteur municipal, ou même chez les sous-traitants de l’État, et que ces derniers ne sont pas visés par une vaccination obligatoire ? De plus, aucune des fonctions occupées par nos membres dans la fonction publique n’avait été identifiée en tant que « service prioritaire » au plus fort de la pandémie, alors pourquoi songe-t-on maintenant à imposer la vaccination obligatoire pour ces mêmes activités ? Ce sont certaines des nombreuses questions que nous souhaitons débattre en commission parlementaire », explique monsieur Daigle.