Budget du Québec : Le personnel de l’État restera encore sur son appétit, s’attend le SFPQ
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Alors qu’il manque cruellement de personnel dans les services à la population, les travailleuses et travailleurs de l’État, membres du SFPQ, ont rappelé ce midi au gouvernement Legault qu’il doit investir afin de valoriser les emplois dans la fonction publique. Il en va de la qualité des services publics. Lors d’une manifestation qui a eu lieu quelques heures avant le dépôt du Budget 2022-2023, les membres du SFPQ ont tenu à rappeler que les offres de ce gouvernement à ses employées et employés de la fonction publique sont complètement déconnectées de la réalité du marché du travail, de la hausse de l’inflation et de la pénurie de main-d’œuvre. Alors qu’il reconnaît l’impact de cette pénurie dans tous les secteurs de l’économie québécoise, François Legault refuse obstinément de tenir compte du manque cruel de personnel qui affecte ses propres ministères et organismes.
« Malheureusement, les services à la population paient déjà pour le manque de vision du premier ministre, comme en témoigne l’accroissement des délais pour accéder à plusieurs services. Ce gouvernement se plaît à jouer à l’autruche quand vient le temps d’adopter des mesures spécifiques pour améliorer l’embauche et cesser d’être le « club-école » des autres employeurs. Il doit reconnaître que son personnel mérite d’être mieux valorisé et respecté pour le travail accompli. Depuis plus de deux ans, nous lui tendons la main pour trouver des solutions concrètes à l’amélioration des conditions de travail qui permettraient d’endiguer la pénurie de personnel, mais il continue de nier le problème. C’est pour cela qu’on manque de bras dans les services publics québécois. », indique Christian Daigle, président général du SFPQ.
Plutôt qu’un réinvestissement dans les services à la population, il faut s’attendre à ce que l’augmentation des dépenses de l’État passe dans des annonces électoralistes. « Sans une croissance suffisante des ressources dans la fonction publique, nos membres ne pourront contribuer efficacement à la relance de l’économie et maintenir des services publics de proximité. Les inspections, les contrôles, la vérification, l’octroi d’aide financière sous toutes formes et l’entretien des routes, des services offerts par le personnel de la fonction publique ne sont, de toute évidence, pas une priorité pour ce gouvernement. Nos membres en ont assez de ce manque de cœur du gouvernement Legault et continueront à se faire entendre », explique monsieur Daigle.
Rappelons que 26 000 membres du SFPQ dans les ministères et organismes occupant majoritairement des emplois de bureau et de technicien.ne.s dans les ministères et organismes québécois déclencheront une première journée de grève le 30 mars prochain. La convention collective de l'accréditation Fonctionnaires est échue depuis le 1er avril 2020.