Davantage d’opacité avec une agence de la santé, craint le SFPQ
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La création de Santé Québec, une agence au ministère de la Santé et des Services sociaux sous la gouvernance d’un conseil d’administration, comme proposé par le gouvernement Legault risque d’entraîner des problèmes de gouvernance, craint le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).
« Le ministre de la Santé, monsieur Christian Dubé, devrait s’inquiéter que les personnes élues à l’Assemblée nationale perdent le contrôle sur la nouvelle agence en rendant opaques les décisions administratives et en diminuant la reddition de comptes. La présence d’un conseil d’administration ne sera pas un gage de neutralité et d’efficience. On n’a qu’à regarder ce qui se passe à la SAAQ et les ratés dans la mise en place du nouveau système informatique qui a échappé au contrôle du gouvernement », prévient le président général du SFPQ, monsieur Christian Daigle.
Le Syndicat fera l’étude complète du projet de loi no 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace, et demandera à être entendu en commission parlementaire pour partager ses préoccupations. « Il est notamment primordial que la future agence de la Santé soit soumise à la Loi sur la fonction publique afin de maintenir une surveillance du public comme c’est le cas actuellement pour d’autres agences publiques telles que la SAAQ ou la CSST. C’est déjà assez difficile d’obtenir des informations par les organismes et ministères, il ne faut absolument pas leur permettre de s’éloigner encore davantage de la reddition de compte et l’imputabilité ministérielle », insiste monsieur Daigle.
Par ailleurs, la transformation d’une partie du ministère en agence n’est pas une panacée face aux problèmes de gestion du personnel, listes d’attentes, couvertures des soins sur le territoire québécois, etc. Le Syndicat estime que le gouvernement peut facilement s’attaquer à ces problématiques sans passer par la création d’une nouvelle structure.