Le Protecteur du citoyen confirme les constats du SFPQ : la pénurie de main-d’œuvre impacte les services dans la fonction publique
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Le rapport du Protecteur du citoyen déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale vient s’ajouter à ce que le Syndicat de la fonction publique et parapublique (SFPQ) dénonce depuis des années : la pénurie de main-d’œuvre dans la fonction publique affecte fortement les services à la population. Dans son rapport, le Protecteur du citoyen rappelle les ratés du virage numérique de la SAAQ et reproche à plusieurs organisations gouvernementales leurs lacunes en matière de communication aux citoyennes et aux citoyens. Il cite en exemple le Tribunal administratif du logement (TAL) qui a connu des problèmes majeurs d’accès à ses services.
« Il y a une limite à étirer l’élastique et le gouvernement est en train de l’atteindre, nous confirme le Protecteur du citoyen. Le personnel de la fonction publique est composé de femmes et d’hommes dévoués, mais on ne peut couper sans cesse leurs ressources en leur demandant de compenser. Le gouvernement doit prendre la problématique au sérieux une fois pour toutes, il en va de la qualité de nos services à la population ! », a déclaré
Christian Daigle, président général du SFPQ.
Le Protecteur du citoyen estime que le manque de personnel ne peut devenir l’excuse toute trouvée pour légitimer des lacunes et des atteintes aux droits. Il en appelle à la nécessaire mobilisation des autorités, des décideurs et de leurs équipes pour faire face à leurs obligations en matière de qualité et de personnalisation des services. Malheureusement, déplore le SFPQ, le gouvernement de la CAQ ne joue pas son rôle pour attirer et retenir les travailleuses et les travailleurs, piliers des services publics.
« L’impact de la pénurie de personnel ne se réglera pas à coups de baguette magique. La pénurie de main-d’œuvre s’aggrave de plus en plus; on n’a qu’à penser au personnel des centres d’appels de la Sûreté du Québec qui peine à répondre aux appels de la population, au manque de personnel dans les palais de justice qui risque de faire avorter des procès. Les ouvrières et les ouvriers souhaitent avoir les moyens d’entretenir le réseau routier, servir les repas dans les prisons, entretenir nos édifices publics, faire pousser les arbres dans nos pépinières. L’État québécois se vide chaque jour de ses travailleuses et ses travailleurs au profit d’autres employeurs où ils touchent un salaire largement plus élevé pour des tâches similaires. Ce n’est pas en offrant des augmentations de salaire de seulement 9 % sur 5 ans que le gouvernement Legault pourra freiner l’hémorragie dans nos services publics », conclut le président du Syndicat, monsieur Daigle.