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Le fossé salarial se creuse, les services écopent et le gouvernement caquiste ne fait rien

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Jeudi 30 novembre 2023

Les récentes données dévoilées ce matin par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), démontre que le gouvernement de Legault devra bonifier ses offres à la table de négociation s’il veut retenir son personnel et ainsi maintenir les services à la population, constate le SFPQ. L’État québécois continue de se démarquer négativement des autres employeurs en offrant encore des conditions et salaires moins avantageux. Ainsi, l’écart salarial qui sépare l'ensemble du personnel de l'État québécois des autres salarié.e.s québécois.es est persistant : il se situe dorénavant à 16,6 %, en hausse de 5 % par rapport à l’année précédente. Lorsqu'on prend en compte les avantages sociaux, le retard de la rémunération globale a presque doublé, passant de 3,9 % à 7,4 %.

« Combien de rapports comme celui-là faudra-t-il pour que ce gouvernement réalise enfin que l’État québécois n’est plus attractif, qu’il n’est pas un employeur de choix ? La présidente du Conseil du trésor responsable des négociations du secteur public, Sonia LeBel doit finir par comprendre que ce n’est pas en proposant des augmentations de salaire inférieures à l’inflation et au marché du travail que la pénurie de main-d’œuvre se résorbera, bien au contraire. Le personnel ouvrier, les personnes agentes de bureau, inspectrices et techniciennes, pour ne nommer que celles-là, en ont assez de se serrer la ceinture et savent très bien que sans des conditions de travail avantageuses le Québec continuera d’être à l’envers. Les impacts sur les services à la population vont s’aggraver comme le manque de personnel dans les centres d’appels de la Sûreté du Québec, dans les palais de justice, dans le domaine de la voirie, dans les bureaux des ministères et organismes, etc.. », explique le président général du SFPQ, Christian Daigle.

De façon plus précise, le retard salarial par rapport aux autres salarié.e.s du Québec peut se détailler ainsi : le personnel technique accuse un retard de 18,6 % et le personnel de bureau de 20,6 %. Chez le personnel ouvrier, le retard est encore plus criant, atteignant 35,8 %.

L’ISQ constate également que l’écart de la rémunération globale est toujours aussi grand entre le secteur public québécois et les autres employeurs publics – les secteurs fédéral, municipal, universitaire et les sociétés d’État québécoises – pour s’établir à 22,7 %.

« Pour redresser la situation, le gouvernement Legault devra présenter de nouvelles offres salariales qui tiennent réellement compte du nouvel écart salarial avec les autres employeurs et de l’inflation qui a atteint des sommets. Il en va du maintien de l’expertise dans la fonction publique nécessaire au bon fonctionnement des services publics », conclut Christian Daigle.

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