Le SFPQ reste sur son appétit et rejette la nouvelle offre de la CAQ
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Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) reste encore une fois sur son appétit avec les nouvelles offres du gouvernement Legault. Le gouvernement bonifie son offre salariale de 2,4 % supplémentaire, passant de 10,3 % à 12,7 % sur 5 ans. Rien pour combler le retard salarial dont sont victimes les ouvriers et les fonctionnaires de la fonction publique québécoise, déplore le SFPQ. Rappelons que l’écart salarial qui sépare l'ensemble du personnel de l'État québécois des autres personnes salariées québécoises se situe dorénavant à 16,6 % selon les récentes données de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).
« Contrairement à la prétention du gouvernement Legault, cette offre ne permet pas de couvrir le coût de la vie dans les années à venir. L’offre salariale sur la table est à la hauteur de 12,7 % sur 5 ans alors que l’inflation atteindra 18,1 % durant la même période selon les projections de ce même gouvernement. On ne peut accepter un appauvrissement pour nos membres, car ils en ont assez d’être les bons derniers au Québec lorsqu’il est question de salaire », souligne madame Karine Dextras‑Paquette, vice-présidente responsable de la négociation de l'accréditation des fonctionnaires du SFPQ.
Rappelons que la dernière offre salariale du gouvernement se décline ainsi :
- 2023-2024 : 4,3 %
- 2024-2025 : 2,3 %
- 2025-2026 : 2,1 %
- 2026-2027 : 2,0 %
- 2027-2028 : 2,0 %
« C’est le jour de la marmotte : on nous convoque à la hâte laissant entendre qu’il y a de l’argent sur la table pour une entente et encore une fois nous sommes amèrement déçus. Seul point positif : le gouvernement retire tous les reculs liés au régime de retraite. », indique Nathalie Garvin, vice-présidente responsable de la négociation de l’accréditation des ouvriers.
« L’offre est refusée, Madame LeBel ! Vous avez voté en faveur d’une augmentation de 30 % de votre salaire seulement pour cette année, et vous nous offrez moins que l’inflation. Cette attitude ne fera qu’attiser la colère de nos membres ainsi que des citoyennes et des citoyens qui appuient les revendications du personnel du secteur public. Ce n’est pas en avançant à pas de tortue à la table de négociation que le gouvernement Legault sera en mesure de freiner l’exode du personnel vers d’autres employeurs plus généreux et désireux de reconnaitre leur talent », constate Christian Daigle, président général du SFPQ.
La négociation porte sur le renouvellement des conventions collectives visant près de 26 000 employées et employés de bureau et techniciennes et techniciens ainsi que plus de 4 000 ouvrières et ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes.