Le gouvernement doit prendre le taureau par les cornes et améliorer la loi sur les lanceurs d’alerte pour lever l’omerta qui règne dans les ministères et organismes pour permettre aux lanceurs d’alertes de s’exprimer librement, réclame le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ). Le Syndicat réagit au rapport du Protecteur du citoyen qui déplore que plus de six ans après l’adoption de la Loi facilitant la divulgation d’actes répréhensibles à l’égard des organismes publics, la crainte de représailles et la culture de l’omerta persistent dans la fonction publique.
Pour le SFPQ, il est intolérable que le gouvernement de la CAQ n’intervienne pas auprès des gestionnaires pour créer un environnement favorable à la dénonciation. Plusieurs personnes qui sont témoins d’actes répréhensibles dans le secteur public québécois n’osent toujours pas faire état de leurs préoccupations à leur employeur ou aux autorités concernées, de crainte d’être victime de représailles ou parce qu’elles croient que leur signalement n’aura aucun effet.
Par ailleurs, le SFPQ réclame que le gouvernement publicise davantage les dispositions qui permettent de protéger les lanceurs d’alertes dans la fonction publique. Selon la rigoureuse enquête par sondage menée par le Protecteur du citoyen, une forte proportion du personnel n’a jamais entendu parler de la loi sur les lanceurs d’alerte. Il est donc du devoir du gouvernement de faire connaître les protections et les mécanismes pour faciliter les dénonciations du personnel de la fonction publique.
Comme un projet de loi est attendu prochainement, le SFPQ sera là pour exiger une meilleure loi sur les lanceurs d’alerte.