Détérioration des conditions de travail à la CNESST

Le SFPQ dénonce la dégradation préoccupante des conditions de travail à la CNESST, impactant la qualité des services offerts aux citoyens québécois. Il demande une intervention immédiate du gouvernement pour remédier à cette situation critique.

Une enquête récente menée auprès de plus de 500 employé(e)s de la CNESST révèle des données alarmantes : 78 % des répondant(e)s ont constaté une augmentation de leur charge de travail au cours de la dernière année, ce qui a entraîné une hausse de l'anxiété et de la fatigue au travail. De plus, 22 % ont dû s'absenter pour des raisons de santé psychologique ou physique, directement liées à leur environnement professionnel.

Sous-financement et automatisation en cause

Le SFPQ déplore le sous-financement chronique de la CNESST qui, combiné à la dématérialisation accrue des services, a compromis la capacité de l'organisation à répondre adéquatement aux besoins des citoyens. Depuis 2019, la CNESST a considérablement réduit le nombre d'activités de surveillance des milieux de travail, et divers délais de traitement des dossiers se sont allongés de manière inquiétante.

Près de 43 % des employé(e)s interrogé(e)s estiment que la CNESST manque de ressources pour accomplir son mandat de manière efficace. De plus, les velléités d’automatisation visant à remplacer les interactions humaines ainsi que la diminution de l'accès aux services en personne dans les bureaux exacerbent la situation.

Impact sur la santé psychologique

Les conséquences de ces changements ne se limitent pas aux conditions de travail des employé(e)s. Près de 80 % des répondant(e)s ont observé une augmentation des cas de détresse psychologique parmi les citoyens qu'ils servent, une tendance directement liée à la dégradation des services.

La situation actuelle à la CNESST est insoutenable, tant pour les employé(e)s que pour les citoyen(ne)s. Une majorité des répondant(e)s ont ainsi vu leur niveau d’anxiété et de fatigue au travail augmenter dans la dernière année.